En empruntant le vieux chemin de Houffalize jusqu’à l’orée du bois, se trouve l’un des plus beaux édifices religieux de l’arrondissement, la Chapelle de Forêt.
Elle est située en bordure du vieux chemin reliant Houffalize à Sommerain, à l’orée du bois appelé «Forêt». Elle est le terme d’un pèlerinage. La première mention de cette chapelle est retrouvée dans le testament de Jean Thieskin, daté du 25 mars 1656. Il lègue la somme de 50 florins, si l’on construit une chapelle en l’honneur de Notre Dame au bois de Forêt. Si la chapelle actuelle date de +/- 1750, reconstruite par frère Fule Bechoux (religieux au prieuré de Houffalize et curé de Taverneux) la construction du premier oratoire peut remonter à une époque antérieure à 1656.
L’architecte réussit à lui donner un caractère mosan prononcé par le toit galbé et les bulbes qui ne sont pas sans rappeler la collégiale de Dinant, ou l’hôtel de ville de Visé. Le sanctuaire est couvert d’ardoises formant des dessins et constitue un joyau du XVIIIème siècle unique dans la province. (classé en 1975).
L’autel date de 1766, les lambris furent placés après 1768, les cinq tableaux à une date inconnue, le grillage en fer en 1879.
Une restauration en 1993 lui a rendu sa splendeur d’antan, notamment par un remarquable travail de l’ardoise.
La chapelle de forêt est de plan hexagonal précédée d’un porche occidental et présentant un décrochement oriental tenant lieu d’abside.
A la différence des édifices développés en longueur (plan basilical) celle-ci a un plan centré, les diverses parties s’ordonnant avec des dimensions égales à partir d’un centre. C’est une façon de concevoir l’architecture religieuse qui a d’illustres exemples dans le Saint-Sépulcre de Jérusalem, Ste Sophie de Constantinople, la chapelle carolingienne d’Aix-la-Chapelle et dans le style baroque, N. D. de Montaigu.
(Source : Maison du tourisme d’Houffalize-La Roche).