Le village de Wibrin

En frôlant les rochers qui bordent la route, vous apercevrez peut-être un rouge-gorge rondelet qui a cherché, dans les cavités, l’endroit idéal pour élever sa nichée. Plusieurs découvertes telles que des tombelles et des haches de silex laissent penser que les hameaux de Petite-Mormont, Grande-Mormont ou Wibrin furent occupés très tôt dans le temps. Chaque année en juillet, Wibrin reconstitue l’exécution historique de Magonette et Géna. Magonette est né à Wibrin en 1790, Géna est originaire de la vallée de l’Aisne, Magonette entra dans une bande de réfractaires au service militaire. Pris à La Roche-en-Ardenne pour un vol de foulards, il est jeté en prison où il fait connaissance avec Géna accusé du vol d’un cheval. Tous deux s’évadent et se réfugient dans les bois de la région où ils ont de la famille pouvant les aider. Ils forment alors un groupe de malandrins qui hantent la région, multipliant les agressions pour se procurer argent et vivres. La peur du bandit compromettait les habitants de Wibrin qui leur servaient d’indicateurs, de receleurs ou de protecteurs. Géna et Magonette, traqués par la police à la suite du meurtre du gendarme Poncin, furent capturés près d’Aywaille en 1820 lors d’une «excursion» où ils allaient dépenser l’argent volé. Expédiés de nouveau en prison, ils furent jugés et guillotinés à Liège l’année suivante. Ce furent en Belgique, les derniers malfaiteurs à avoir la tête tranchée.
(Source : Maison du tourisme d’Houffalize-La Roche)